La femme assise qui regarde autour

De Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre


Mise en scène de Karelle Prugnaud




Au cours d'une nuit d'insomnie, une femme seule, chez elle, replonge dans les souvenirs que lui évoquent les meubles, objets, photos, bijoux autour d'elle. Ressurgissent son amour passé et les moments de bonheur qu'elle a connu dans des clubs de jazz…

Avec : Xavier Berlioz, Jean-Raymond Gélis
Musique : Jean-Raymond Gélis
Images, photographies : Ludovic Bourgeois
Création Vidéo : Karelle Prugnaud / Tito Gonzalez
Costumes: Nina Benslimane

« A la lecture de ce texte, j'ai pensé à un livre de photos "la Casa Susanna", autour du travestissement d'hommes tout ce qu'il y a de plus banal, qui désiraient vivre des existences quotidiennes féminines. C'est cet univers que l'on retrouve dans la mise en espace, avec Xavier Berlioz, à travers des photos, diapos, films super huit de Ludovic Bourgeois et des musiques composées et interprétées par Jean-Raymond Gélis »
Karelle Prugnaud.

« La femme assise qui regarde autour » est un texte que j’ai écrit à la demande d’Anne Alvaro dans le cadre du Festival Hommage à l’Acteur de Pont-de-Claix en 2004. C’est en discutant avec Anne et notamment de ses lectures : Cendrars, Audiberti, Virginia Woolf, Colette que j’ai commencé à imaginer l’histoire de cette femme qui se souvient en regardant les objets qui l’entoure. Trois sources d’inspirations ont nourri l’écriture de la pièce : le Music-hall, le jazz et l’appartement de ma mère.
C’est dans le cadre de la manifestation « Les auteurs vivants ne sont pas tous morts » que j’ai découvert la mise en scène du texte par Karelle Prugnaud qui m’a épaté. En choisissant un homme pour jouer cette femme assise, Karelle Prugnaud renforce l’humour et la nostalgie du texte. En effet le jeu tout en finesse et la grande maîtrise des codes du travestissement dont fait preuve Xavier Berlioz exacerbent la féminité du personnage la rendant tour à tour drôle, touchante, angoissante et désespérée.
L’univers onirique que Karelle Prugnaud propose est renforcé par les musiques de Jean-Raymond Gélis et les projections de Ludovic Bourgeois ; on a le sentiment d’être dans la tête de cette femme, aux rayons souvenirs où la pudeur et l’impudeur se mêlent, le vrai et le faux ne font qu’un, le masculin et le féminin disparaissent pour laisser place à l’humain. Cette proposition m’a réjouit car elle travaille sur un délicat tissage entre le dramatique et le comique."

Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre

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