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D'après des textes d'Eugène Durif

Mise en scène Karelle Prugnaud




Un défilé de mode insolite et revisité de tenues Zentaï, rythmé par les Taikos (tambours traditionnels Japonais) et de la musique électro. Une contorsionniste est également présente.

Avec : Sylvaine Charrier (contorsion), Fabien Kanou (tambours japonais et musique électro), Fabien Méalet (modèle zentaï), Karelle Prugnaud (modèle zentaï)
Musique : Fabien Kanou

"La peau comme habit , la peau comme défroque "
Eugène Durif


Le "corps entier", se dit zentai (全体) en japonais.

Le catsuit Zentai sont ces tenues en lycra ou latex moulant tout le corps et le recouvrant en camisole jusqu'à cacher le visage . Ces tenues sont tout d'abord issues de supers héros (Bioman... ) puis sont une conséquence de cette société cybernétique ou chacun communique caché derrière son écran et se crée de fausses identités à tel point qu'il n'accepte plus la nudité de sa simple personne.
Cacher son moi, exiber ses formes,être quelqu'un sans être personne, être regardé sans être vu.
Effacer totalement son vrai moi, devenir neutre, pour "mieux" communiquer en abolissant les regards scrutateurs.
"Je suffoque, mais en "zentaï" je suis une personne". (de son surnom "Pôle nord n°2" adepte de la Zentai attitude) ""J'aime toucher, caresser les autres, être touchée et caressée, exhibée et cachée, libéré de tout regard de tout tabou, plus de regard plus de limites" ( "Angel face ").

Ces surprenants et impudiques fantômes déambulent en toute liberté dans la rue, homme, femme, jeune, vieux, beau, laid, on ne se fie qu'a la silhouette qui elle même est trompeuse , ne peut être que fabrication illusoire .

Rien de plus exhibée qu'une silhouette porte manteau lors d'un défilé de mode , cette ligne de lumière tracée au sol où déambulent ses sculptures sociales de tissus qui arborent les corps des mannequins, rassemble tous les regards .

C'est sur cette ligne de mire, ce point lumière, ce lieu de monstration, que nous avons eu envie d'exposer aux yeux de tous ces fantômes cagoulés lycra latex, leur donner le temps d'exister le temps d'un instant, tout petit instant sur les rythmes électroacoustiques des Taikos (tambour japonais).
La peau plastique frappant la chair de peau.

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