Le festival invite artistes chercheur.ses et activistes à croiser leurs points de vue pour interroger l’idée de masculinité à l’ère de MeToo, des nouveaux féminismes et de la question du genre. Comment réinventer un masculin pluriel débarrassé de ses tendances toxiques au virilisme et à la domination ? Qu’est-ce que les femmes ont à dire sur le sujet, et qu’en disent les hommes, qu’ils soient cisgenres, non-binaires ou trans, et quelle que soit leur orientation sexuelle ? Comment réinvestir joyeusement les espaces de liberté ouverts par la fin du patriarcat ? Être un homme propose au spectateur d’entrer dans le débat par la parole, l’image, l’expérience et le sensible.

Sur ce sujet de société brûlant, le festival commande à Karelle Prugnaud un travail de « workshop » menant à la présentation de deux représentations performatives, avec les étudiants du Conservatoire d’Art Dramatique et de l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes. Il s’agit de faire en sorte que ces jeunes adultes puissent prendre la parole et laisser libre cours à leur créativité sur un sujet qui les concerne.

Performance : « BOYS CAN CRY »

Musique : Bruno Chevillon

Aujourd’hui nous changeons radicalement notre vision de ce qui faisait la masculinité. Pleurer reste un endroit particulier de cette déconstruction. Pleurer, pour les hommes, a été longtemps synonyme de faiblesse et malgré les injonctions comme « sois un homme », les phrases comme « un garçon ne pleure pas », les garçons, les hommes, ont le droit de pleurer.
Mais savent-ils encore le faire ?
De la musique. Des larmes. Un costume. Des cravates…

Workshop : « DECORUM (*) »
(*Ensemble des règles de bienséance qui sont d’usage dans une société soucieuse de garder son rang) 

« Où en sont les hommes ? Après des mouvements tels que #MeToo qui ont permis de libérer la parole de la femme, jamais les stéréotypes entre femmes et hommes n’ont été autant remis en cause. C’est désormais la notion même de masculinité qui évolue et qui ne cesse d’être questionnée, analysée et repositionnée comme élément sociologique. On s’ouvre vers un monde aux masculinités divergentes et aux masculinités plurielles pour plus de diversité et de tolérance. Où en sont les hommes ? Est-ce que l’image de l’homme viril prédomine ? Les hommes sont-ils soumis aux injonctions de la société ? Comment vivent-ils ces nouvelles masculinités ?